Cette année, pour célébrer le 70ème anniversaire de son travail en faveur des enfants, l’UNICEF a invité des écrivains du monde entier à écrire une courte histoire sur le thème « Ce que je veux pour chaque enfant ».

Plus de 200 auteurs ont répondu à l’appel et décrit leur vision d’un monde dans lequel tous les enfants ont le droit de survivre et de s’épanouir, d’apprendre et de grandir en bonne santé et en toute sécurité.

Voici une sélection de leurs petites mais puissantes histoires de courage, de colère, d’amour et, surtout, d’espoir, pour chaque enfant.

Partagez celles qui vous inspirent et rejoignez le projet en publiant votre propre petite histoire sur Facebook, en utilisant le hashtag #pourchaqueenfant.

Auteurs

Pullquote from story: And I wish every child can feel safe at home and outdoors, and I don't want anyone to be harmed.

Margaret Papillon

Mon vœu le plus cher pour tous les enfants ? Une planète belle et propre, où il fait bon vivre !
 
Un jour, les humains se réveillèrent en sentant des objets hétéroclites leur tomber sur la tête ; cela provenait des plages.
 
Ils se précipitèrent tous sur leurs bords de mer et virent l’océan transformé en une énorme bouche, vengeresse, qui leur crachait tout le fatras indésirable que les hommes lui avaient balancé au cours des siècles et qui polluait ses profondeurs.
 
Il n’en voulait plus !
 
Un immense amas de déchets très vite se forma sur la terre ferme et cela donna vraiment froid dans le dos !
 
Quand elle eut fini, la bouche se referma et s’en fut ; laissant les terriens pétrifier devant le désastre.
 
Quelle superbe leçon de civilité et de savoir-vivre infligée par le royaume de Neptune aux inconscients ?
 
Depuis ce moment, les gens du monde entier, honteux, prirent grand soin de leur environnement ; jurant de léguer une magnifique planète en héritage à leurs enfants ! 
 

Margaret Papillon est née en novembre 1958 à Port-au-Prince, Haïti. Elle commence à écrire à l’âge de 13 ans. Elle est, actuellement, l’auteur d’une trentaine d’ouvrages. En 2015, elle a été nominée pour le prix ASTRID LINDGREN MEMORIAL AWARD (ALMA), appelé le petit « Nobel », la plus importante récompense en littérature jeunesse au monde.

Nafissatou Dia

Nafissatou Dia

Je rêve d'une terre ronde comme une orange que les enfants regarderont avec gourmandise.

Qu'ils se souviennent encore longtemps que la grenade est un fruit délicieux.

Je voudrais les voir grandir dans des villes où la peur n'aura pas droit de cité.

Les voir se précipiter aux fenêtres pour guetter non plus les chars mais le marchand de glaces.

Que les seuls grondements qui les assourdissent soit le fracas de la pluie et non plus celui des bombes ; puis de les voir tous sortir et sauter dans les flaques plutôt que sur des mines.

Je rêve d'un monde de paix où les enfants resteront des enfants, curieux, gourmands, malicieux.

Ce monde est possible et ce n'est pas qu'un rêve d'enfant...

Nafissatou Dia Diouf est une auteure Sénégalaise d’expression française. Elle est née le 11 septembre 1973 à Dakar dans une famille multiculturelle à la fois ancrée dans la société sénégalaise et ouverte sur le monde grâce aux lectures et aux voyages. Nafissatou est forte d’une bibliographie de dix ouvrages et autant de collaborations en une décennie de carrière littéraire. Sa vocation précoce a été matérialisée par de nombreux prix en début de carrière qui lui ont donné envie de continuer et de faire de l’écriture sa « carrière parallèle. » Elle est aujourd’hui un auteur qui compte dans le paysage des lettres sénégalaises.

Carmen Toudonou

Carmen Toudonou

Quelques pétales de roses – point d’orties

De la tendresse, de la délicatesse

L’école du respect

Le prêche des adultes par l’exemple

Moins de travail pénible, plus de joujoux

Du pain et des livres

C’est ce que je veux pour l’innocent

C’est ce que je veux pour chaque enfant.

L'écrivaine béninoise Carmen Toudonou est née au début des années 80, et s'intéresse très tôt à la lecture puis à l'écriture. Elle publie en 2014 un premier roman, "Presqu'une vie" dont la thématique principale est l'éducation des petites filles en milieu rural. L'année suivante, elle confirme ce premier succès avec un recueil de poèmes "Noire Vénus''. Son travail d'écrivain est centré sur un questionnement profond sur le statut de la femme et de l'enfant dans un monde en mutations. Journaliste de radio et de télévision, elle travaille à la formation de la relève littéraire béninoise en tant que promotrice d'un concours littéraire à l'endroit des jeunes filles.

Marguerite Abouet

Marguerite Abouet

Des bibliothèques dans chaque quartier…

Des lieux de sociabilité, d’échanges et de partage autour du livre, où les enfants pourront venir lire tranquillement et étudier.

Des lieux où les enfants trouveront des adultes bienveillants qui les guideront, les écouteront et les sensibiliseront aux questions liées à leur environnement.

Des adultes qui leur donneront plus de parole pour que chaque enfant soit lui-même un acteur de son futur.

Qu’il soit prêt à défendre le changement individuel et social.

Mon choix, c’est simplement d’aider les parents et l’école à préparer chaque enfant à l’entrée dans le monde de l’écrit

Mon choix  pour chaque enfant : favoriser l’égalité des chances face au savoir.

Marguerite Abouet, née à Abidjan, est écrivain et scénariste de bande dessinée. Après une carrière d'assistante juridique, elle décide de se consacrer uniquement à l'écriture et crée le personnage d'Aya grâce auquel elle dépeint, avec humour, une Afrique loin des clichés, de la guerre et de la famine. Les 6 volumes d’ « Aya de Yopougon », illustrés par Clément Oubrerie, sont publiés chez Gallimard entre 2005 et 2010. La série relate le quotidien d’un groupe d’adolescents dans le quartier de Yopougon à Abidjan vers la fin des années 1970. Elle décide ensuite de s’atteler à l’adaptation pour le grand écran : le film, « Aya de Yopougon », coréalisé avec Clément Oubrerie est présenté en Compétition première œuvre de fiction au FIFF en 2013. Elle publie également la BD « Akissi » (7 tomes), ainsi que « Bienvenue » (3 tomes). Elle est la créatrice de la série télévisée « C’est la vie » (saison 1 et 2) dont la première saison est diffusée sur A+ et TV5 Monde/Afrique.
 


Kaar Kaas Sonn

Kaar Kaas Sonn

Tes yeux

Voient les jeux

Sois donc heureux

Et ce monde capricieux

Laisse-le aux adultes vaniteux

Retourne dans ton paradis soyeux

Bâti de pleurs, rires et rêves des dieux

Kaar Kaas Sonn est né le 22 décembre 1973 à Sarh (Tchad). Après des études de droit et un diplôme de l’ENA, il travaille à la présidence de la république avant de regagner le ministère des affaires étrangères. En 2003, il passe un diplôme de troisième cycle en économie à Genève en Suisse et s’installe en France où il enseigne le management, le marketing et l’économie/droit dans des écoles de commerce et lycées. Parallèlement, il a été chargé de mission dans une coopérative qui couve et héberge les PME en création. Il a écrit plusieurs livres (romans, nouvelles, poésie ou essais universitaires) et réalisé plusieurs albums musicaux.

Le choix de la rédaction

J. Mairy Dietch

J. Mairy Dietch

Enzo regarda autour de lui: vingt cinq enfants souriants comme lui-même levaient le doigt, impatients de répondre aux questions de leur maître; tous semblaient tout savoir.

Fort soignés et bien habillés, ils étaient entourés par leurs fournitures scolaires auxquelles rien ne manquait.

Trois heures plus tard, lorsque le petit garçon quitta sa salle de classe toute neuve, sa mère accourut et le serra tendrement dans ses bras cependant qu'il se blottissait avec délices contre elle: il se sentait tellement aimé!

Alors qu'ils se dirigeaient vers leur maison par des rues impeccables de propreté et des parcs bien entretenus en se tenant par la main, ils ne pouvaient s'empêcher de s'extasier sur la somme d'infrastructures nouvelles ou récemment restaurées qui défilaient sous leur regard.

Écoles, hôpitaux, aires de jeux et enceintes sportives, jardins publics luxuriants, marchés rutilants débordant de produits accessibles à tous, et même un tribunal flambant neuf dans lequel, s'étaient-ils laissé dire, des bandes de trafiquants d'enfants étaient en train d'être jugés!

Cependant, lorsque ce dernier fut sur le point de savourer le délicieux repas que sa mère avait déposé devant lui une fois arrivés à la maison, une brise glaciale parcourut son corps et il entrouvrit les yeux: ce n'était qu'un rêve!

Des larmes silencieuses roulèrent sur les joues du pauvre garçon et, dans une tentative désespérée de retourner à son rêve, il referma ses yeux fort, très fort; mais hélas, rien ne survint: le monde merveilleux dans lequel il s'était trouvé précédemment avait définitivement disparu.


J. Mairy Dietch est née en 1960. Baccalauréat A et licence en droit privé. Auto-entrepreneur:1997- 2002. Écrivain depuis 2013. A ce jour, 3 romans et un livre de cuisine: quête d'universalité et promotion du dialogue, tolérance, empathie et respect mutuel pour un mieux vivre-ensemble entre tous les peuples. Trilingue: francais, anglais, espagnol.

Pour en savoir plus

L’initiative « Petites histoires » est ouverte à tous grâce au hashtag #pourchaqueenfant. Rendez-vous sur Facebook pour lire, aimer et partager un nombre toujours plus grand de petites histoires.

Remarque : Les auteurs diffusent eux-mêmes leurs histoires sans que l’UNICEF puisse effectuer une sélection ou appliquer un filtre. L’UNICEF n’est donc pas responsable d’un quelconque contenu inapproprié produit par les usagers de Facebook.